QUI EST MANON?
A la tête de cette brigade de mères imparfaites, il y a moi... Manon !
Qui suis-je ? "Vous avez 4h!"
S'il y a bien un exercice des plus difficiles pour moi dans la vie c'est celui de me décrire, de dire qui je suis ?
Comme je vous propose de vous livrer avec le plus d'authenticité possible dans mes ateliers, il est normal que je me prête à l'exercice...
Alors Manon c'est une jolie (oui j'ai osé le dire) femme ronde et une maman comblée d'amour et de fatigue.
Je suis originaire d'Auvergne (63) où j'ai grandi jusqu'à mes 21 ans, date à laquelle j'ai décidé de tout quitter : travail, amis, famille par amour pour Anthony (un maraicher varois qui ne peut bouger ses terres) et de le rejoindre dans le Var (83)
Je suis issue d'une famille recomposée avec 1 "demi" frère du côté de ma maman et 2 "demi" soeurs du côté de mon papa.
Mes parents pensant lier la famille à l'aube de leur quarantaine on eut le vaste projet de faire un enfant pour être sûr d'occuper leurs vieux jours.


C'est après une belle amitié qu'avec simplicité que nous nous rendions à l'évidence avec mon conjoint Anthony, nos sentiments évoluaient vers une relation plus intime ... de l'amour ? nous fonçons tête baissée ...
Quelques ajustements plus tard et années plus tard, nous décidons de nous lancer sur le vaste projet de devenir parents.
Après deux ans de difficultés (FC, GEU avec ablation de la trompe, et un burn out professionnel...) nous décidons de mettre en pause ce projet peut être trop ambitieux pour nous.
Et finalement quand nous décidons de lâcher prise c'est notre petit Louis qui s'installe au creux de mon ventre.
C'est une grossesse hyper surveillée à laquelle on ne cesse de nous répéter qu'il ne faut pas trop espérer.
Puis 9 mois, un déclenchement et 48h plus tard, il était là ! Nous devenions parents ! Je devenais mère !
Mais je n'avais absolument pas idée dans quel monde je débarquais : celui de la maternité !
Un monde sans pitié, dans lequel on tape sans relâche sur la mère, on la juge en permanence, on lui donne sans arrêts des conseils non sollicités et contradictoires.
J'avoue avoir été perdue devant ce "trop d'informations et trop de conseils" mais surtout je me suis mis une pression énorme pensant qu'il fallait cocher une a une les cases de la mère PARFAITE
Je ressentais tellement d'amour pour cet enfant et pour mon amoureux, que je voulais tout faire parfaitement, pour que notre famille ne manque de rien... quitte à parfois bien sûr m'oublier et me faire passer au tout dernier rang.
Une deuxième folie d'amour nous donne envie de revivre ça et d'avoir des enfants rapprochés. mais nous ne souhaitons pas revivre les mêmes épreuves que pour ma grossesse précédente. On se dit "on verra bien quand ça arrivera".
C'est à ce moment là et avec grande surprise que Maxence s'installe dans mon ventre lui aussi. C'est une grossesse radicalement différente de la première, beaucoup moins de suivi, beaucoup moins de pression sur mes kilos en trop, je travaille à ce moment là avec Anthony (qui est maraicher).
Et bim cette simplicité de la vie et de la grossesse s'arrête, à 7 mois on me demande d'être alitée pour menace prématurée d'accouchement.
A 2 semaines du terme et en 20 min Maxence nous faisait une entrée fracassante mais naturelle.
Confiante en mes capacités à me dédoubler à l'infini et à ma résistance à la fatigue à la pression, j'essaye tant bien que mal de cocher encore toutes les fameuses cases de la mère parfaite.
Et c'est là que j'ai frôlé de très près la dépression post partum ... tu sais le truc dont on parle sans vraiment en parler là ?

